Deux semaines s’étaient écoulées depuis l’arrivée d’Anna. Harry refusait toujours de lui parler, de plus il voyait que tout le monde l’appréciait ce qui l’agaçait au plus au point. Il était sans cesse obligé de supporter les « elle est gentille, tu sais » par-ci et les « je suis sûre que vous vous entendriez à merveille » par là.

-     Y’EN A MARRE ! cria Harry en jetant son verre dans l’âtre.

Il était 4 heures du matin et Harry n’arrivait toujours pas à dormir. Il était descendu se chercher un verre de lait puis s’était finalement assit dans un fauteuil devant la cheminée. Harry posa sa tête sur le dossier et ferma les yeux dans un long soupir. Il sombra sans une suite de rêves étranges. Dans l’un d’eux, Voldemort le pourchassait et tuait tout ceux qu’il aimait. « Je te tuerais Harry Potter ! Harry Potter, harry potter, Harry ! HARRY ! ». Il se réveilla en sursaut et regarda autour de lui. Personne. Il aurait pourtant juré que quelqu’un l’avait appelé. Ça devait être dans mon rêve. Bon, je vais me coucher moi. Harry se leva en baillant et se dirigea vers les escaliers. Il s’arrêta net, et eu le sentiment d’être observé. Se retournant vers le feu, il aperçut quelque chose au milieu des flammes. Un visage. Harry s’approcha mais il n’y avait rien d’autre que le bois qui se consumait à grandes flambées. Bizarre.

Le lendemain, Harry raconta ce qu’il avait vu.

-     Je pense qu’il n’y avait rien, lui dit Mrs Weasley. Arthur a sécurisé le terrier, personne n’est censé pouvoir communiquer par la cheminée.

Cela ne suffisait pas à Harry. Il était sûr d’avoir vu un visage au milieu des flammes. Il se tourna vers Anna. Elle était apparemment très admirative de ce qui se passait dans son bol de lait. Elle, qui d’habitude était toujours en grande conversation avec quelqu’un. Il la fixa un moment et eu soudain  une idée. Malgré qu’elle se rapporte à Rogue, elle était tout de même intéressante. L’occlumantie. D’accord, il n’arrivait pas à fermer son esprit mais il pouvait ouvrir celui de quelqu’un d’autre. Et puis même si elle s’en aperçoit, j’aurais le temps de découvrir des choses. De nouveau, il fixa Anna tout en ce concentrant sur son esprit. Harry ressentit une douleur mais se força à quand même continuer. La douleur grandissait et il n’arrivait toujours pas à s’insinuer dans l’esprit d’Anna.

-     Arrête de te faire du mal pour rien, tu n’y arriveras pas.

Harry sursauta. Tout le monde se tourna vers eux, laissant leurs conversations et petit déjeunés de côté. Ils attendaient la suite, cherchant à comprendre.

-     Tu n’es pas le seul à avoir suivi  des cours. Et contrairement à toi, les miens ont été concluants, mais tu n’as peut-être pas eu le bon professeur.

-     Tu as donc des choses à cacher, lui dit sèchement Harry.

-     Oui. Mais pas celles que tu crois. Tu sais Harry, viendra un jour où tu seras bien obligé de me faire confiance, et crois-moi, il pourrait arriver plus tôt que tu ne le penses.

-     Jamais. Jamais, je ne te ferais confiance.

-     Personnellement, autant de le dire, je m’en fou. La seule chose, c’est que je suis venue ici dans un but précis et je ne partirais pas avant de l’avoir atteint, que cela te plaise ou non. Maintenant vous m’excuserez mais il faut que je me prépare. Mrs Weasley, c’est toujours d’accord pour aller sur le Chemin de Traverse ?

-     Euh… oui, oui.

Anna se leva et monta dans les étages. Harry fulminait. Il se leva à son tour et la rejoignit.

-     Anna, tu n’es qu’une…

-     Oui, tu peux entrer.

-     Arrêtes ça tu veux ! Y’en a marre ! Tu sais des choses ! Dis-les moi ! cria Harry.

-     Tu sauras tout en temps et en heure. Mais en attendant, s’il te plait, arrêtes de me traiter comme ton ennemie !

-     Si j’en savais plus, j’arriverais peut-être à te supporter.

Anna soupira.

-     Ok.

-     Ok ?

-     Oui. On va faire un marché toi et moi. Je vais t’avouer quelque chose que tu vérifieras par toi-même et s’il s’avère que j’ai raison, tu devras changer d’attitude envers moi. On est d’accord ?

-     Oui. Je t’écoute.

-     Cette nuit, vers 2 heures, tu iras faire un feu dans la cheminée. Ainsi, tu découvriras la vérité sur ce que tu crois avoir vu et je peux te promettre que tu ne le regretteras pas.

-     C’est tout ? demanda Harry, surpris.

En guise de réponse, Anna sortit de la chambre et s’enferma dans la salle de bains.

2 heures. La journée lui avait parut longue mais il était enfin arrivé à l’heure dite. Harry se faufila discrètement dans le salon, alluma un feu et alla s’asseoir dans un fauteuil. 2 heures 30. Toujours rien. Harry commençait à avoir du mal à lutter contre le sommeil et fixer l’âtre ne l’aidait pas. Soudain, quelque chose apparut. Une main. Harry se leva et s’avança vers le feu. La main disparue, laissant place à un visage. Harry retint un cri mais ne pu s’empêcher de reculer. Ce qu’il voyait était… impossible.

  -  Sirius ?!

  -  Bonsoir Harry…