Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé.
Qui aurait pû s'imaginer qu'le temps s'rait si vite écoulé!
Faire l'bilan!
Calmement!
On s'remémore en chaque instant.
Parler des histoires d'avant comme si on avait 50 ans...

Je regrette déjà, tout.

Je ne suis pas encore partie mais je regrette déjà. Parce que tout ça c'est loin derrière moi mais en même temps c'est comme hier. Parce que je me souviens encore de mon premier joint avec N. et R. qui me disait de secouer la tête en fermant les yeux, j'ai vu le monde à l'envers. Parce que je me souviens des histoires avec T., avec J. et S. qui s'en mêlaient et que ça a mal fini. Je me souviens encore de G., poussin jaune, en cours, en dehors, chez lui alors que j'était encore avec T.. Parce que je me souviens de l'année avec C., qu'on passait notre temps à mater R. et V., tous les surnoms qu'on a donner, cette année que j'ai foiré. Parce que je me souviens de l'indienne dans le bois, tu ne respires plus. Parce que je me souviens de mon arrivée dans ses murs, l'impression d'être toute petite, insignifiante. Parce que je me souviens de ma première cigarette en cachette de ma soeur. Parce que je me souviens de ce cours de maths où j'étais défoncée, Slay t'as fumé? Chuttt... Parce que je me souviens de ces 7 clopes en une heure et de ma tête qu'il fallait que je tienne à deux mains l'heure d'après. Parce que je me souviens de mon coup de foudre pour M., le premier que j'ai vu, les petites histoires, les doubles et contres sens. Parce que je me souviens de A. qui préférait A. à moi, tu m'a laissé croire. Parce que je me souviens de ces petits mots en cours, un bout de papier griffoné. Parce que je me souviens des histoires abracadabrantes de C., de mes fous rires avec T. quand on en reparlait. Parce que je me souviens de mon air supérieur quand j'ai redoublé, je m'en fou moi je suis grande. Parce que je me souviens de K. et de toutes les conneries qu'elles pouvaient sortir en une minute. Parce que je me souviens de ce cahier où j'écrivais les conneries des autres, les mots qui glissaient de ma tête et qui se gravaient sur ses pages. Parce que je me souviens de ma rencontre avec L., E. et M.. Parce que sans K. je ne les aurais jamais connu. Parce que je me souviens de la complicité avec E. et de tout se qu'on a perdu en grandissant. Parce que je me souviens de toutes les disputes à la con qui ont toujours fini par s'oublier. Parce que je me souviens de la période où je ne voulais plus parler à M. parce que j'en avait marre de ses histoires. Parce que je me souviens de M. qui m'avait humilié et rabaissé pour son propre égo. Parce que je me souviens de tous ces sms envoyés chaque soir à F., tout ce que j'ai faillis faire avec lui, tout ce que ma soeur ne sait pas, tout ce que j'ai espéré. Parce que je me souviens de mon entrée en première. Parce que je me souviens que j'avais peur d'être toute seule et que par miracle je connaissais A.. Je me souviens de mes premiers contacts avec M. et de A. qui me soulait plus que tout. Je me souviens des histoires avec T., de M. qui me grillait en cours et de N. qui me conseillait. Je me souviens de I. qui parlait beaucoup avec nous, qui nous arrangeait nos histoires de coeur, va lui parler!. Parce que je me souviens de mon premier bulletin catastrophique et de ceux qui ont suivis, qu'est ce qu'on va faire de toi?. Parce que je me souviens de mon premier bulletin plus que correct et de ceux qui ont suivis, le travail ça paye!. Parce que je me souviens de ces cours d'éco-droit à papoter avec M. qui était constamment retournée. Parce que je me souviens de nos anti-seches, tu fais les définitions, je fais le cours. Parce que je me souviens de mes premier pas en STT, des apprioris à la con de F.. Parce que je me souviens de ceux que je ne connaissais pas, de ceux sur qui j'ai porté un jugement trop hâtif. Parce que je me souviens du fait que je ne bossais jamais et que j'y arrivais haut la main. Parce que je me souviens de ses cours à rêvasser. Parce que je me souviens de ce cahier où j'écrivais les paroles de profs et d'élèves. Parce que je me souviens avoir repris goût à l'écriture. Parce que je me souviens de ses heures passées chez M. à papoter, à essayer de bosser, à discuter avec A. sur msn. Parce que je me souviens de notre première rencontre. Parce que je me souviens de D. et de tout ce qui a suivis. Parce que je me souviens de ma joie quand j'ai sû que je passerais en terminale. Parce que je me souviens de cette épreuve de français, ce stress avant l'écrit, des rumeurs de 2 minutes avant et qui tombaient juste, ce double-stress avant l'oral quand tu vois les gens sortir de la salle. Parce que je me souviens de mes larmes et cris de joie quand M. m'a annoncé mes notes parce que je n'y croyais pas, t'es sûre que tu ne t'es pas trompée?. Parce que je me souviens de mon entrée en terminale, enfin au sommet. Je me souviens d'avoir réellement pris goût à la photographie, à l'écriture et au dessin. Parce que je me souviens de ce début d'année où on croit que la fin est loin mais qu'elle est en fait si proche. Parce que je me souviens que je croyais que tout était déjà acquis et que je me suis surprise à ne rien savoir. Parce que je me souviens de ses moments passés à la cantine à se taper des fous rires à nous 5. Parce que je me souviens de ses longs moments passés dans les toilettes de la cantine à se raconter nos vies, nos coeurs, nos délires et à jouer comme si on étaient encore en primaire, un éléphant qui se balançait. Parce que je me souviens de ma jalousie par rapport à A. et M., qu'au bout du compte j'ai réussis à m'imposer. Parce que je me souviens de mes apprioris sur J. alors que c'est une fille formidable avec une vraie histoire et une vraie raison de vivre. Parce que je me souviens de la découverte des gens qui m'entourent, de ses fous rires qu'on se tape, de la solidarité qui s'est formée. Parce que je me souviens des foutages et des coups de gueule.

Parce que je me souviens de bien d'autres choses.

Je regrette.

Le temps passe trop vite et on n'en profite pas assez. Je me suis laissée glisser et n'est pas vu tout ce qui m'entoure.

"On a le temps de tout faire, il suffit juste de le prendre."