Quand je me suis levée ce matin, je savais que ça allait être une journée de merde, ça a pas loupé...

Pas d'appels, je vais sur le net pour envoyer un mail, la réponse me fait peur, elle n'est pas... Y'a quelque chose qui manque...

Direction le lycée, je rencontre plein de gens que je connais, je détourne la tête, fais semblant de regarder ailleurs, pas envie de dire bonjour. Je rentre dans le lycée au moment où ça sonne, je me dirige directement vers ma salle, pas envie de voir les gens. Je croise Anaïs, Léonie et Emilie, je reçoit des "saluts!" tous joyeux, je réponds par un "salut" simple et presque méchant, je ne m'arrête pas, pas envie de parler. Je me prend un coup de sac amical dans les escaliers, seul truc qui m'a fait sourir.

Arrivée devant ma salle je me met contre le mur, je vois Emilie qui arrive, je fais comme si je ne l'avais pas vu, pas envie de m'expliquer. Elle vient vers moi, je résiste et craque, je lui explique. Merci à toi...

Je me pose par terre, sur mon sac. "Bah Slay! Dis ce qui va pas à tata..." "Bah Slay ça va pas?" "Houhou? Slay, ça va?" Oui oui oui oui oui ça va, t'inquiète pas.

On fait avec, on attend le midi, j'attend un simple appel. Arrivée dans la cantine, Léonie me sort un "c'est... dis ce qu'il a fait que je le frappe" Merci miss, j'attend son appel.

Appel foiré, faut que j'aille en cours, je sais qu'il y a quelque chose, je le sais mais je ne veux pas l'admettre. Il faut attendre la fin de la journée...

Nouvel appel, il m'a dit ce à quoi je m'attendais, ce que je redoutais. Voilà, c'est la fin, une fin que je ne veux pas accepter, une fin causée par encore toujours les mêmes: mes parents.

J'écris cet article et j'ai les larmes qui coulent le long de mes joues. Non, il ne faut pas que je pleure, il faut que je fasse bonne figure, jusqu'à ce soir, j'aurais le droit à un peu de réconfort. J'en ai besoin...

Je veux m'en aller, partir, loin, fuir, m'échapper... "T'as des barreaux à tes fenêtres ou quoi?" Oui...

Je ne vis pas et je me renferme sous ma carapace. Je ne libère ma tristesse que le soir venu, je dois accepter de ne pas pouvoir essayer de construire quelque chose avec une personne, une personne à qui je tiens énormément. Je dois accepter de savoir qu'une autre pourra gouter à ses baisers et à ses caresses.

NON!!!!!!!!!!! Cette dernière phrase a été fatale... Les larmes coulent de plus belle...

J'ai cette impression qui persiste, l'impression qu'on ne ressent pas la même chose, l'impression que tu n'étais plus attaché à moi mais moi...

Je ne te l'avais pas dis depuis... Je t'aime...

Mais je ne sais plus quoi penser...